Nous étions une quinzaine de paroissiens pour échanger sur le thème CELEBRER, en deux groupes.
Groupe 1 (synthèse par P. Jean-Pierre ).
-Marcher ensemble: Qui suis-je? D’où je viens? Vers où je vais? Pourquoi suis-je là?
On se découvre qui on est.
-Se poser la question: Qui nous rassemble?
Qui vais-je suivre?
-L’importance de la transmission de la foi, transmission à ses enfants.
-La foi est une question de relation. Relation dans la prière.
-Comment donner l’envie aux jeunes de venir à la messe?
-Quelqu’un a dit que l’accueil est inexistant à la paroisse, lorsqu’on vient à la messe. La personne est venue un samedi soir à la messe et a vu que ça ne donnait pas envie de venir.
« Aujourd’hui notre paroisse ne donne pas un visage rassembleur, accueillant ».
-Quelqu’un d’autre a souligné qu’il venait à la messe pour Jésus et non pas pour la beauté des chants ou pour le prêtre…etc. Même si une belle liturgie donne plus envie.
-« Ma grande soif c’est l’unité en Dieu. Je viens à la messe pour Jésus. »
-Importance de « faire communauté »: c’est cela qui est essentiel: « Voyez comme ils s’aiment ». Davantage peut-être que tout autre chose.
-Lorsqu’on s’engage dans un service en Église, en paroisse, impression d’exister, de faire partie d’une communauté.
-« C’est la façon de célébrer et de faire partie d’un groupe qui m’ont fait entrer dans l’Eglise ».
-Liberté indissociable de la foi: on transmet la foi aux enfants. Libres à eux ensuite de faire ce qu’ils en veulent.
-« On se donne mutuellement quand on partage ».
-En dehors de la messe, les relations entre paroissiens, les « initiatives individuelles », c’est très important: « Cela m’a beaucoup porté ». Exemple de paroissiens qui se sont retrouvés chez une paroissienne à son invitation pour partager la galette des rois. « Ça permet de se poser, d’échanger… » « Ces petits élans qui nous semblent comme des petites flammes. L’Esprit-Saint qui nous pousse à aller plus loin ».
-Expérience vécue en ACO (Action Catholique Ouvrière): moments de convivialité et de partage autour de la Parole avec le Père Louis Hurault.
-Importance de se retrouver pour partager. Occasions à susciter.
-Lectures aux messes: diversifier, ne pas toujours demander aux mêmes pour la lecture. C’est bien que les enfants lisent aux messes des familles. Veiller à ce qu’ils aient pu s’entraîner et répéter avant.
-Importance d’impliquer les parents des enfants également pour qu’ils lisent: « C’est plus important pour moi ».
-Ouvrir la liturgie à d’autres personnes, afin que le maximum puisse prendre part.
Propositions:
1- Améliorer l’accueil aux messes (par exemple à l’entrée avec distribution des feuilles de messe …s’accueillir mutuellement en se saluant…).
2-En dehors des célébrations : susciter des moments de rencontres et de partage. Proposer des formations pour se retrouver…
3-Oser appeler des personnes « non habituelles » pour lire la Parole de Dieu.
4-Les membres des divers groupes de la paroisse peuvent de temps en temps préparer une messe et l’animer, en lien avec l’équipe liturgique.
5-A la place de l’homélie du prêtre: que des laïcs puissent partager autour des textes du dimanche au cours de la messe.
Groupe 2 (synthèse par Olivier BELLART).
Comment ce cheminement ensemble se réalise-t-il aujourd’hui dans notre paroisse Saint-Martin d’Achères ?
Les constats :
Tous partagent combien le confinement leur a fait prendre conscience de l’importance du rassemblement dominical dans leur vie, combien la célébration communautaire est primordiale et enrichissante. L’impossibilité de recevoir l’eucharistie a aussi été difficilement vécue. Mêler de nouveau sa voix aux autres dans des prières communes fut un grand bonheur.
L’église est un endroit où on se sent bien. Pour certains, c’est le lieu où ils murissent toutes leurs décisions importantes.
Il y a un besoin de vivre ensemble quelque chose de fort.
Cette dimension communautaire semble parfois s’étioler. Pourtant, la communauté paroissiale est souvent considérée comme une seconde famille.
Les changements récents de formulation liturgique ont pu surprendre, mais ont été une occasion de prêter une attention accrue au sens des prières. L’hétérogénéité des gestes et signes de l’assemblée au cours de la messe peut parfois être ressentie comme une altération la dimension communautaire de la célébration.
La qualité de la liturgie, lectures, chants, temps de silence, mais aussi l’accueil des personnes notamment la place laissée aux jeunes sont des sujets d’attention.
Tous gardent un mémoire le souvenir de grandes et belles célébrations, de temps forts et expriment le bonheur d’avoir pu célébrer une même foi aux quatre coins du monde au-delà de la différence de langues et parfois d’obédience.
Améliorations à envisager :
• Partager et comprendre le rite : Expliquer de temps en temps durant les célébrations, un geste, un signe, une parole, une prière du rituel pour éclairer dans une compréhension commune ces moments dont nous pouvons avoir perdu le sens à force d’habitude.
* Travailler la qualité de nos célébrations pour les rendre attirantes pour tous et surtout pour ceux qui viennent occasionnellement ou sporadiquement :
– Solenniser quelques services importants, notamment en remettant une étole blanche à ceux qui distribuent la communion
– Soigner le service de lecture : s’assurer qu’il soit ouvert à tous mais aussi que ceux qui le rendent aient la formation nécessaire pour proclamer la parole.
-Favoriser la communauté de prière en partageant des intentions particulières. Organiser des veillées de prière
* Renforcer la dynamique communautaire paroissiale au travers :
– De journées paroissiales à l’extérieur dès que les conditions sanitaires l’autorisent à nouveau.
-De repas conviviaux et ludiques.
– D’un effort d’accueil accru.
– De temps de partage et de témoignage par des paroissiens d’expériences et de temps forts (FRAT, pèlerinages…).